« Seconde main, première solution »

Face à la crise du logement étudiant et à la hausse des prix, ce projet propose un modèle d’habitation compact, éthique et modulable, construit à partir de matériaux de seconde main. 
Une réponse concrète et écologique à un besoin urgent.


« Trois notions, trois logiques différentes »

Réutilisation

C’est l’usage tel quel d’un objet ou matériau, sans transformation majeure.

Exemple : Un ancien meuble ou une planche récupérée qui reprend du service dans le logement.
Avantages : Zéro transformation, très faible empreinte carbone, rapide.

Réemploi

On récupère un matériau ou composant, on le transforme légèrement pour lui donner un nouvel usage.

Exemple : Une vieille porte devient un plateau de table, des palettes deviennent un sommier.
Avantages : Moins d’extraction de ressources, créativité dans la conception, coût réduit.

Recyclage

Le matériau est traité pour redevenir matière première (ex : fonte, broyage, fusion).

Exemple : Le bois compressé issu de déchets de menuiserie, le plastique refondu.
Avantages : Permet de donner une seconde vie à des matériaux dégradés.
Limites : Plus énergivore, nécessite des infrastructure




La modularité par l’ambivalence fait naître plusieurs vies dans un même lieu.
Chaque mètre carré s’adapte, se déploie et dépasse les limites pour offrir confort, liberté et douceur malgré l’espace restreint.


Les portes des modules ORMA sont conçues de manière unique. Aucun motif n’est imposé, si ce n’est celui du respect des angles droits – une rigueur qui reflète l’organisation, l’ordre, les fondements du projet. Chaque panneau est issu d’un assemblage de morceaux de bois récupérés. Leur forme, leur taille, leur couleur ou leur texture ne sont pas choisis pour répondre à un dessin prédéfini, mais pour ce qu’ils révèlent. Le geste n’est pas de dominer la matière, mais de l’écouter. Il y a bien sûr un gabarit global, une dimension à respecter : la porte dans son ensemble doit répondre à une fonction. Mais à l’intérieur de ce cadre, le motif final naît du hasard des planches, et matériaux disponibles. Il ne se répète pas. Chaque porte devient ainsi une composition intuitive, une réponse directe à la diversité des matériaux. C’est une esthétique de la contingence, de l’accident heureux, une forme d’improvisation contrainte. Les tasseaux qui encadrent chaque planchette structurent l’ensemble, à la manière d’un vitrail. Ils assurent la tenue, mais ils donnent aussi un rythme visuel, une lecture graphique. Le système d’assemblage est invisible : quincaillerie dissimulée, tourillons cachés… Le geste technique s’efface pour mieux laisser paraître la matière brute. Chaque morceau est choisi non pour sa perfection, mais pour ce qu’il raconte : une nuance, une cicatrice, une texture, un reflet de temps. Chaque porte ORMA devient un vitrail de bois, une surface à la fois ordonnée et expressive. Elles racontent comment l’intelligence de la main peut transformer des rebuts en beauté. Comment la contrainte du réemploi peut devenir moteur de création. Et comment l’imparfait peut devenir singulier.
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