Montrer le disco sous toutes ses facettes

L’époque disco présente une dualité : dans le conscient collectif, le disco au premier abord est une période hédoniste aux mœurs légères. Mais en approfondissant, nous allons découvrir que cette période a abrité de nombreuses luttes sociales et politiques. Les discothèques devenant alors le refuge des minorités. Dans cette idée de dualité, nous avons choisi le motif Warris (issu des intérieurs ménager dans 70s) pour sa forme première qui nous saute aux yeux, puis sa contre forme, qui nous apparaît dans un second temps. Ce contraste entre positif et négatif nous permet de retranscrire cette tension au niveau de l’espace.
A l’échelle du plan, le rythme du motif nous offre une trame formelle qui nous guide dans l’exposition
Toujours dans cette idée de tension entre négatif et positif, a partir de notre motif nous avons fait des recherches formelles : en coupant le motif, le mettant dans un cadre, en faisant des compositions de négatif/positif etc… Voici un petit panel de ce qui est possible avec ces recherches… de ces recherches ont découlé nos dispositifs de point d’écoute, les parois et présentoirs.
Les tirages exposés ici abordent les luttes sociales et politiques, ils sont superposés avec des paroles de musiques qui scandent, à l’image du disco, des slogans d’affirmation et de liberté. Toujours dans cette idée de tension.  Un jeu de matière sur les parois entre opacité et transparence s’alternent. De plus, des points d’écoute individuels intégrés aux assises accompagnent le visiteur dans sa lecture des œuvres.
L’angle abordé ici est l’effervescence culturelle des années disco, ainsi que la culture de la discothèque. Chaque thème de l’exposition à son dégradé chromatique, et un marquage au sol souligne également le dessin des structures. Le spectateur visite très librement ces modules sans entraver le sens de la lecture. La forme des salles est issue du motif, dont on en a tiré des volumes.. Le visiteur, immergé en discothèque, apprend à danser grâce à une vidéo de tuto de danse. Une projection vient mettre en lumière et en couleur la structure en toile de la salle; créant ainsi un rythme coloré qui donne le tempo au visiteur.   
Après son parcours en discothèque, le visiteur arrive devant un mur de projection animée de photographies de mode des clubbers. Les images défilent rapidement, rappelant les flashs des photographes. Ce dispositif fait écho par l’accumulation, à la surconsommation et les excès de l’époque.  Derrière ce mur se cache une expérience : il s’agit d’une installation pour la partie mode. Les vêtements sont portés par des mannequins assis sur des gradins, observant le visiteur défiler au centre du catwalk, son pas est rythmé par un fond musical et par le dispositif coloré des gradins, une fois de plus le public est mis en scène. Dans un premier temps on est happé par la forme et les couleurs disco, tandis que les photographies de manifestations derrière les mannequins viennent rappeler la tension qui fait coexister les deux aspects du disco. Au fond on aperçoit un podium avec les instruments des Daft punk, ce qui crée un pont thématique entre les années 1970 et 2020, afin de démontrer l’actualité ou la persistance, du phénomène disco.
La dernière partie de l’exposition aborde le disco sous son angle musical et le rayonnement qui l’a fait émergé.  Le visiteur découvre comment une authentique musique noire à conquis le monde, par des modules d’écoute individuelle et des œuvres animées. Il est libre de choisir son écoute grâce à des tourne disque mis à disposition, un jukebox, des projections de clip vidéo au choix. Il manipule, s’assoit, écoute : il est acteur de son exposition.  Pour finir, une petite salle en guise de sas avant la sortie est dédiée à l’éternel retour du phénomène disco qui semble vivre comme un revival depuis plusieurs décennies.
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