La boutique du primeur est souvent considérée comme une banalité dans l'environnement parisien. L'observateur doit s'équiper d'outils conceptuels qui permettent d'apprécier un lieu si commun. Pour être apprécié, l'ordinaire doit être rendu étrange ou peu familier en changeant de perspective et permettant au design d'être ressenti et perçu au lieu d'être connu. Mon objectif est à la fois de contextualiser et de défamiliariser la fruiterie afin que ses qualités esthétiques puissent être appréciées. Deux points d'entrée conceptuels dans le monde de la fruiterie sont l'ordinaire et la notion de petitesse. Muni de ces concepts, qui sont souvent examinés productivement dans la culture et architecture japonaise, j'expose le charme de la fruiterie en tant qu'espace architectural singulier.