Luna Bildstein

Au départ de ce projet, il y a une observation. Celle du quotidien.

En appliquant le protocole utilisé dans mon mémoire qui est celui de la description par l’observation, j’ai étudié l’usage de ces deux objets. Interpréter leurs actions, l’emploi réel pour en comprendre leur fonctionnement, leur apparence.

Le premier médium mis en pratique pour retranscrire mes analyses a été l’écriture. À la fois en personnifiant les objets mais aussi par mon propre ressenti. Cela m’a permis d’aboutir à une réflexion sur la fiction que l’objet nous procure, de développer son imaginaire et aussi de le regarder avec un nouvel œil.

L’observation est également passée par le dessin. Prendre le temps de dessiner pour analyser. Comme à la manière des naturalistes j’ai retranscris dans un premier temps avec un crayon, l’aspect purement figuratif de ces deux objets afin de glisser vers des formes plus abstraites.

La porte –  Dessins et écrits

Le rideau – Dessins et écrits

“Ce qui se passe chaque jour et qui revient chaque jour, le banal, le quotidien, l’évident, le commun, l’ordinaire, le bruit de fond, l’habituel, comment en rendre compte, comment l’interroger, comment le décrire ?”

George Perec L’Infra-ordinaire, 1989

Gifs animés – Le mouvement
Gifs animés – Le geste

Les animations révèlent ainsi l’évolution de ce projet, étudiant notre relation presque chorégraphique du corps face à ces différentes propositions en jouant sur de multiples ouvertures. L’intention est de développer des hypothèses impliquant la totale attention du corps
lors de l’utilisation.

“Et si le rideau n’était pas fait de tissu souple ?
Et si il n’y avait pas de tringle horizontale ?
Et si la porte ne s’ouvrait pas avec les mains, avec quoi s’ouvrirait elle ?
Et si la porte pivotait ?
Et si la porte devenait rideau, et rideau la porte ?”

Ces questions, se sont celles qui me sont apparues tout au long de ce travail de recherche. Une hypothèse m’emmenait à en dessiner une autre, puis encore une nouvelle. Le processus de création était lancé.
Mais alors, quand s’arrêter ?


Hypothèse n°1 – Le rideau

Hypothèse n°1 – La porte

Avec ces deux hypothèses plus élaborées, je me suis amusée à échanger leurs codes formels, la porte reprenant l’idée de la tringle, le rideau reprenant celle du fermoir, de la poignée que l’on tourne. Les ayant traités avec le même protocole d’analyse, ces deux objets finalement se croisent, se mêlent, jusqu’à ne devenir plus qu’un.

« figurant humble et réceptif, (…) les objets ont ainsi en dehors de leur fonction pratique, une fonction primordiale, qui est de l’imaginaire »

Jean BaudrillardLe système des objets, 1968

Ce que je propose aujourd’hui c’est une démarche de recherche plus qu’un objet fini, un design d’objet ou de produit. Décrire en observant, observer pour comprendre. En tant qu’architecte d’intérieur et designer, c’est sur ces détails du quotidien que mon regard se posera.

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