Romane Autin

«Entre le regard et le paysage.
pour voir un paysage il faut quelque chose de plus qu’un œil pour le voir : il faut aussi une réflexion qui le constitue dans sa diversité à partir de simples données sensibles : une théorie, justement. »

Giuseppe CocchiaraLes traditions populaires sont-elles de la préhistoire contemporaine ?

Le site

Près de la ville de Saint-Étienne, le village de Chambles, au bord des Gorges de la Loire.
La presqu’île Ste Foy du Chatelet est une large clairière sauvage accessible par la marche depuis Chambles et le bateau, et qui accueilles en son sein un prieuré du XIème siècle.

Mon expérience personnelle de la marche sur ce site m’a incité à proposer, dans ce projet, aux randonneurs de découvrir le site avec un regard différent. Ce projet vise à jouer avec toutes les expériences physiques et sensorielles propres au site.


Axonometrie génerale du projet

Ce site sauvage au charme particulier est animé par des œuvres qui donnent vie à la presqu’île de manière à la fois physique et symbolique. On peut y voir une forme de pèlerinage artistique, où la marche, le rythme et la promenade font partie intégrante de l’expérience proposée au public.


Dispositifs paysagers

Le mirador des ruines / Le chemin couvert / Le chemin sur l’eau / Le chemin interrompu

Je suis partie de la séduction du lieu, son caractère ambivalent, à la fois sauvage et construit.
Il m’a conduit à une réflexion sur les limites et la manière dont elles peuvent souligner l’architecture d’un lieu naturel, entre des espaces différentes, hétérogènes, entre l’intérieur et l’extérieur.


Le prieuré

Chaque étape est liée à une expérience spécifique de la marche, de la singularité du paysage et du site, réhaussé par la présence d’une œuvre d’art. Le parcours part du Prieuré – 1ère étape à 10H30


Coupe longitudinale du prieuré echelle 1:50
Plan du prieuré echelle 1:50

Le parcours paysager

11H30 : Le mirador des ruines permet un point de vue inédit sur le reste de la presqu’île. 12h : La troisième étape conduit le visiteur vers « le chemin couvert »  forme un lien entre deux chemins qui sont au cœur du site.
Le chemin couvert se trouve dans la partie la plus boisée et végétalisée de la presqu’île. La passerelle épouse branches, arbres, offre une protection du soleil tout en ayant une structure laissant les herbes sauvages émerger de la passerelle elle-même.
13h : Le chemin sur l’eau, satisfait  la curiosité naturelle pour les berges, les premiers fonds visibles, la faune et la flore. 16H : Après avoir découvert le reste de des œuvres proposées sur la presqu’Ile les visiteurs pourront se rendre à l’installation la plus engagée du parcours qui est le « chemin interrompu ».

Le chemin interrompu nous engage dans un chemin qui se détériore progressivement et se heurte en fin de parcours à un talus de 2,50m de haut.
Ce talus ou « mur » symbolise le caractère fini et non infini des ressources matérielles et le risque que fait peser le dépassement de cette limite pour le vivant et l’humanité.


J’ai imaginé un dispositif combinant signalétique et point d’eau. Ce dispositif indiquerait les œuvres présentées tout en offrant la possibilité de se désaltérer.

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