Gabrielle El Hani


Chapitre I.
Transmission



Chapitre II.
Voyage en Perse médiévale


LE RÉCIT

Mardi, jour de Mars, sous la coupole rouge, la princesse russe du 4ème climat conte à Bahrâm l’histoire de la princesse slave qui refuse de se marier. En effet, aucun de ses prétendants n’est à la hauteur de sa beauté parfaite, combinée à une intelligence prodigieuse et une sagesse inégalée.

Elle peint son propre portrait sur un rouleau de soie, le suspend à la porte du roi du Kremlin et part s’isoler sur les hauteurs d’un château-fort aux remparts d’acier. Ainsi, quatre conditions doivent être réunies pour obtenir la main de la princesse, faute de quoi la tête du prétendant sera coupée.

Être beau et noble
Déjouer la sorcellerie des talismans
Découvrir le passage secret pour accéder au château
Répondre aux trois énigmes de sapience.

De nombreux prétendants accourent, mais, aveuglés par la beauté du portrait, échouent dans leur quête. Le dernier prince entame une retraite initiatique avant de s’aventurer avec lucidité vers le château. Celui-ci, armé de sagesse et de patience, réussit les épreuves grâce à son enseignement.

La princesse lui offre deux perles en gage de promesse de mariage.


Chapitre III.
La collection


L’IMPÉNÉTRABLE

« Car c’était la citadelle d’Acier
Pareille au château d’airain Rô’în-Dej,
Et elle, en ce château,
Fut Dame des Slaves, Bânoû-yé Saqlâb
Car nul ne vit en songe
Pareille Dame du Château, Dej-Bânoû. »

À l’image de la forteresse d’airain, symbole récurrent de l’inaccessible dans les récits orientaux, ce paravent ne cloisonne pas, il érige une barrière sensible entre le visible et l’invisible. L’argent qui le recouvre réfléchit un monde déformé, il trouble la perception et métaphorise un monde où réalité et illusion s’entrelacent. Ses seize panneaux, multiple de quatre, font écho aux conditions nécessaires pour atteindre ce qui se cache derrière. Ils soulignent la place essentielle du chiffre dans l’imaginaire mystique persan.

LA VANITÉ

« Pareille soterie, l’ont tissée les fées
Pour enlacer les prétendants.
Delès magie pareille féri ;
Quelle approche sans sorcellerie …»

Évoquant le rouleau de soie, ce miroir se porte au niveau des yeux, là où le regard trahit l’âme. Il reprend le geste de la princesse peignant son portrait, non pour s’admirer, mais pour interroger l’illusion du visible, la fragilité du reflet. Il invite à dépasser la vanité pour se tourner vers l’intérieur. En confrontant notre regard à lui-même, il devient passage vers l’introspection, rappel que le vrai savoir réside en nous.

LA SAPIENCE

« Nous qui ne savons poursuivre notre
chemin au-delà du Voile,
Nous nous bornons à lire ces images à la
surface du Voile ! »

Au terme de cette iniatiation, restent trois épreuves, trois objets. Chacun renferme un état: le liquide, le solide, la poussière. Ils font écho aux trois énigmes posées par la princesse, ultimes clefs de la quête, et condensent la fin du parcours, où la sagesse ne se livre plus en mots, mais par la matière. Offrandes de sagesse, ces écrins exigent le silence intérieur ou chaque geste pour les ouvrir est une réponse.

DU CONTE À L’OBJET


CONSTRUIRE LA COLLECTION

DONNER VIE À L’OBJET

Remerciements à Jean de Dreuille.

PARTAGER UN ITINÉRAIRE


L’exposition


Contact étudiant

Contacter l’étudiant

Remplissez le formulaire ci-dessous pour prendre contact avec l'étudiant. Votre message sera envoyé directement sur son adresse e-mail.