Garance Boucher


Nous avons appris que le Cap Sicié était le point le plus avancé de la Méditerranée, sa situation géographique particulière en fait un point d’étape pour les oiseaux migrateurs longeant la côte Méditerranéenne.

Le site est déjà connu pour ses nombreux sentiers, on voulait un programme qui puisse, parallèlement aux oiseaux, nous faire observer notre propre corps dans un environnement sain qui nous conscientise sur nos ressources et nos réels besoins en proposant un centre de jeûne hydrique axé sur la marche et l’observation des oiseaux.


Notre concept architectural a commencé par le dessin de toitures qui viennent se greffer sur les ruines existantes comme des nids, et créer de nombreuses zones d’ombres. Nous n’avons pas fermé, nous avons simplement couvert, avec l’objectif de garder un lien fort avec l’extérieur. 


En haut se trouve La tour, avec les bâtiments de l’association: la ligue de la protection des oiseaux (LPO), pour un accès au site toute l’année.
Au centre Le foyer, centre des jeûneurs regroupant les activités principales et finalement en contrebas se trouvent Les habitations partagées.


Arrivée sur le site, La tour est le premier élément que l’on voit, signal de notre arrivée, s’implantant directement dans la ruine de l’ancien sémaphore. Une carte, nous renseigne sur le lieu et son histoire, indication manquante aujourd’hui.

La tour est haute de 10 mètres et elle offre une vue panoramique au sud vers la pointe du Cap Sicié.

A son pied se trouve une exposition de photos qui s’appuie sur un design basé sur la récupération de tubes métalliques et pièces de jonction standards. Ces structures ne dégradent pas les murs existants.


Il existe trois habitations pouvant accueillir de deux à quatre personnes pour un total de 12 voyageurs.

Deux chambres sont séparées par un vestibule et la salle de bain commune. Le lit et la penderie sont pensés en un seul module qui revisite le langage des échafaudages avec le tissus et le bois cintré. 


La journée commence par un réveil musculaire en douceur pour le corps dans la salle de yoga. Un poêle de masse est installé pour pouvoir chauffer la pièce lors des jours plus frais.

La cuisine hydrique se trouve au bout du bâtiment après le patio. C’est une cuisine autonome en eau et énergie et va répondre aux besoins des jeûneurs.

Toutes les circulations s’organisent autour du patio central, l’accès au niveau inférieur. La végétation marque une transition douce entre l’extérieur et l’intérieur.
Au sous-sol, on trouve au fond un espace de conférence et en face du patio un espace de détente et de bibliothèque.


Le jeûne nous pousse à une transition de conscience en rompant avec les croyances sociétales d’un repas matin, midi et soir, en se reconnectant aux besoins de notre corps, au présent et à l’origine des ressources que nous exploitons.

Notre design a été pensé dans une réversibilité, pour anticiper une possible fin de vie du projet.

La migration questionne le sujet du passage, du temps et des besoins. Ce projet est notre vision d’un cycle de vie entre ressources, autonomie, corps et espace pour les nouveaux besoins de demain. 

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