« Je me souviens de la phrase d’Araki : « Les plis de la mémoire sont comme les plis de nos vêtements. Nos souvenirs se cachent dans les plissés. » »
D’abord imposés, ces savoir-faire sont maintenant revendiqués et tissent des liens entre ces femmes. Faire de ses mains permet bien plus que de « simplement » concevoir un habit. On fait avec, ensemble, pour soi, pour l’autre.
« […] coudre m’a également permis de m’approprier la mode et non plus de la subir. De trouver le style qui convenait à ma silhouette et de prendre ainsi plaisir à m’habiller le matin. »
« La couture est une passion merveilleuse. De fil en aiguille, couture après couture, nous redécouvrons le pouvoir de création de nos dix doigts. »
Habiter l’espace
Ainsi l’espace que l’on alloue à cette passion en dit beaucoup sur notre pratique et les objets qui la composent scénographient nos lieux de vies.
« Une chambre à soi »
La couture s’étale, déborde du cadre. Le regard est attiré par tout cet attirail, l’oreille par le bruit de la machine, des ciseaux et des discussions et nous voilà déjà tombé dans la marmite. Ce sont ces récits que les objets nous racontent qui m’ont toujours fascinés.
Les objets hérités participent et témoignent de la transmission du savoir-faire amateur de la couture et de sa pérennité dans le temps. Ils sont source d’histoire et nous parlent en silence.