« La vérité est plus répandue qu’on ne pense ; mais elle est souvent affaiblie et mutilée. En faisant remarquer les traces de la vérité chez les anciens, on tirerait l’or de la boue, le diamant de la mine, et la lumière des ténèbres ; et ce serait perennis quaedam philosophia .»
LEIBNIZ, Lettre à Rémond, 1714.
Première partie :
Écléctique ?
Définition de l’éclectisme.
La philosophie éclectique, d’Alexandrie à Victor Cousin.
L’éclectisme dans l’art, une tendance majeure du XIXe.
Deuxième partie :
Écléctisme omniprésent.
Existe-t-il un art original ?
L’accumulation des influences, la Méditerranée.
Viollet-Le-Duc, un éclectique raisonné.
Troisième partie :
Les limites de l’écléctisme.
Critiques, l’éclectisme face à son temps.
Sans savoir, pas d’éclectisme.
A l’ère du postmodernisme.
Quatrième partie :
À chacun son écléctisme !
Entre uniformité et extravagance.
Personnalités éclectiques.
Éclectisme et acceptation de soi.
«Et, au milieu de tous les vestiges du passé, l’homme privé de mythes demeure éternellement affamé, creusant, fouillant pour trouver quelques racines, lui fallût-il les découvrir en bouleversant les antiquités les plus lointaines.»
NIETZSCHE, La Naissance de la tragédie ou Hellénité et pessimisme, 1872.
En réconciliant l’universalité et l’individualité, l’éclectisme devient un principe créatif, une méthode d’assemblage et de réinvention qui échappe aux catégories. Il peut être qualifié de posture philosophique, une réflexion constante sur l’individu, sa relation avec la culture et l’histoire.
L’éclectisme affirme la pluralité des expériences humaines et ouvre la voie à une création affranchie des cadres prédéfinis. Il réside dans l’équilibre entre l’acceptation de l’ordre établi et la recherche constante de réinvention et invite chacun à composer sa propre vision du monde, sans effacer les contradictions qui le traversent.